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Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
2 participants
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Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Il s'agit ici d'expliciter la cosmogonie antique, et notamment d'en débattre si certains points ne sont pas clairs ou sujets à des interprétations diverses. Vous pouvez créer des sujets complémentaires pour discuter plus en détails de points précis.
Yèrèwolo- Admin
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Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Ce que je sais, je l'ai pris à partir du livre "L'Afrique dans la philosophie" , j'y ai juste ajouter 2 liens. Concernant la cosmogonie égyptienne:
Cosmogonie Egyptienne: "Celui qui vient ainsi à l'existence de lui-même, tout seul, c'est Rê. Plus exactement, cet être est d'emblée Rê-Atoum-Khepri:
- il est Khepri: le soleil levant qui inaugure l'aube des temps et prends alors la forme d...u scarabée, signifiant le devenir
- il est aussi Rê, le soleil au zénith qui symbolise l'apogée de l'existence. Il prend alors la forme du disque solaire
- enfin il est Atoum, le soleil couchant qui marque la fin d'un cycle, mais aussi le début d'un prochain: il a alors la ...forme d'un homme à tête de bélier ou d'un vieillard appuyé sur sa canne." Yoporeka Somet "L'Afrique dans la philosophie"
« L’école héliopolitaine : 1er système de cosmogonie égyptienne est apparu à Héliopolis, ville de Basse Egypte, située non loin du Caire et jadis dédiée au dieu Rê, d’où son appellation grecque de Cité du Soleil.
Pour les prêtres (Le prêtre de l'Égypte antique est le serviteur de dieu et non un guide spirituel) http://2terres.hautesavoie.net/pegypte/texte/pretres.htm d’Héliopolis, il y avait à l’origine, non le Néant, ni même le Chaos, et encore moins un quelconque dieu Créateur originel, mais une matière primordiale inorganisée, non informée et symbolisée dans les textes par le Noun. Ce Noun est décrit comme une masse aqueuse qui « ne ressemble à rien de connu, d’édifié. C’est une eau abyssale, absolue, contenant déjà toute la conscience latente au sein de ce fluide primordial » (Jean Paul Mbeleck « La cosmogonie africaine des origines à nos jours » article publié sur le site www.ankhonline.com
Rê est à la fois Un et Multiple :
- Un : il l’est car il est antérieur aux dieux antérieurs qu’il créa : « Et ainsi l’existence vint à l’existence, car j’étais antérieur aux Dieux Antérieurs que je fis, car j’avais l’antériorité sur ces Dieux Antérieurs… Je fis tout ce que je fis, étant seul avant que personne d’autre (que moi) ne se fut manifesté à l’existence, pour agir en ma compagnie en ces lieux. J’y fis les modes d’existence à partir de cette force (qui est en moi), J’y créai dans le Noun étant (encore) somnolent et n’ayant encore trouvé aucun lieu où me dresser. (Théophile Obenga « La philosophie africaine de la période pharaonique » page 55-57 »)
- Multiple : Il l’est aussi bien car les modes d’existence dérivés de l’existant furent multitude : « (Puis) mon cœur se montra efficace, le plan de la création se présenta devant moi, et je fis tout ce que je voulais faire, étant seul Je conçus des projets en mon cœur, et je créai un autre mode d’existence, et les modes d’existence dérivés de l’Existant furent multitude » (Théophile Obenga « La philosophie africaine de la période pharaonique » page 55-57 »)
Par son souffle Rê donne naissance au premier couple formé de SHOU l’air et de TEFNOUT le principe humide. De ce premier couple naîtront GEB, le dieu terre et NOUT déesse ciel. A leur tour, GEB et NOUT donnent naissance à quatre enfants : d’une part, OSIRIS, dieu de la végétation et de la fécondité, et par conséquent principe du bien, et d’autre part SETH, dieu du désert, de la stérilité, esprit du mal, dont l’épouse est la sœur d’ISIS, la déesse NEPHTHYS.
Avec ces neuf dieux primordiaux donc 8 + Rê ( le chiffre 9= 3x3 représente bien la multitude, c'est-à-dire, selon la grammaire égyptienne, un pluriel de pluriel) qui constituent l’Ennéade divine, l’œuvre de création est accomplie. Cette grande Ennéade, qui est pluriel de pluriel, est néanmoins considérée comme « une pluralité d’aspects d’une même divinité » (Gilbert Ngom « Egypte ancienne – Afrique Noire : Pensée et légendes » Ankh n° 4/5 p.102). On voit bien ici encore en quoi il est impropre de parler de religion de l’Egypte pharaonique en terme d’opposition entre monothéisme et polythéisme. Ce constat vaut aussi bien pour l’Afrique noire.
Cette vision du monde est portée et soutenue par une même trame, une même philosophie de la vie et de l’existence en tant qu’ÊTRE-AVEC : il y a une solidarité, voire une fraternité entre les esprits, les dieux, les hommes, les animaux, les plantes en tant qu’ils sont une parcelle de divinité. Par conséquent ici, l’homme n’est pas et ne prétends pas être, comme ailleurs, « maître et possesseur de la nature ». Au contraire, il vit en symbiose avec les autres éléments de la nature, comme en témoigne, par exemple, l’écriture égyptienne ou encore la vie quotidienne dans l’Afrique profonde d’aujourd’hui. Il faut ajouter, pour finir, que ce système du monde repose sur un socle qui est MAÂT, fille de Rê et dont pharaon est garant. »
Dans la cosmogonie héliopolitaine, le système du monde est constitué de 3 éléments qui sont :
- La matière
- L’esprit diffus
- et La Conscience
A l’état de chaos initial, l’esprit est diffus dans la matière. Prenant conscience de lui-même l’esprit s’affranchira de la matière en devenant l’élément créateur. Par conséquent, le monde créé, dans toutes ses manifestations est faite de matière et d’esprit.
Enfin dans l’échelle des êtres l’homme tient une place intermédiaire entre les dieux qui sont de purs esprits, et la matière inconsciente. Etant en quelque sorte la figure emblématique de l’Univers, l’homme est un composé de matière ou corps périssable, en égyptien DJET (ce qui deviendra « poussière » dans la bible », auquel le KA en tant que principe de vie, donne une personnalité consciente, laquelle s’exprime (ou s’imprime) dans le BA, l’âme individuelle. Elément spirituel issu de Rê, le KA est donc la partie divine qui est dans l’homme, et qui fait que toute vie humaine est divine, que l’on peut observer même jusque dans les cérémonies funéraires.
C'est assez long, et ce n'est que la première école, il y a en tout 3 écoles, il reste donc l'école Hermopolitaine et l'école Memphis
Cosmogonie Egyptienne: "Celui qui vient ainsi à l'existence de lui-même, tout seul, c'est Rê. Plus exactement, cet être est d'emblée Rê-Atoum-Khepri:
- il est Khepri: le soleil levant qui inaugure l'aube des temps et prends alors la forme d...u scarabée, signifiant le devenir
- il est aussi Rê, le soleil au zénith qui symbolise l'apogée de l'existence. Il prend alors la forme du disque solaire
- enfin il est Atoum, le soleil couchant qui marque la fin d'un cycle, mais aussi le début d'un prochain: il a alors la ...forme d'un homme à tête de bélier ou d'un vieillard appuyé sur sa canne." Yoporeka Somet "L'Afrique dans la philosophie"
« L’école héliopolitaine : 1er système de cosmogonie égyptienne est apparu à Héliopolis, ville de Basse Egypte, située non loin du Caire et jadis dédiée au dieu Rê, d’où son appellation grecque de Cité du Soleil.
Pour les prêtres (Le prêtre de l'Égypte antique est le serviteur de dieu et non un guide spirituel) http://2terres.hautesavoie.net/pegypte/texte/pretres.htm d’Héliopolis, il y avait à l’origine, non le Néant, ni même le Chaos, et encore moins un quelconque dieu Créateur originel, mais une matière primordiale inorganisée, non informée et symbolisée dans les textes par le Noun. Ce Noun est décrit comme une masse aqueuse qui « ne ressemble à rien de connu, d’édifié. C’est une eau abyssale, absolue, contenant déjà toute la conscience latente au sein de ce fluide primordial » (Jean Paul Mbeleck « La cosmogonie africaine des origines à nos jours » article publié sur le site www.ankhonline.com
Rê est à la fois Un et Multiple :
- Un : il l’est car il est antérieur aux dieux antérieurs qu’il créa : « Et ainsi l’existence vint à l’existence, car j’étais antérieur aux Dieux Antérieurs que je fis, car j’avais l’antériorité sur ces Dieux Antérieurs… Je fis tout ce que je fis, étant seul avant que personne d’autre (que moi) ne se fut manifesté à l’existence, pour agir en ma compagnie en ces lieux. J’y fis les modes d’existence à partir de cette force (qui est en moi), J’y créai dans le Noun étant (encore) somnolent et n’ayant encore trouvé aucun lieu où me dresser. (Théophile Obenga « La philosophie africaine de la période pharaonique » page 55-57 »)
- Multiple : Il l’est aussi bien car les modes d’existence dérivés de l’existant furent multitude : « (Puis) mon cœur se montra efficace, le plan de la création se présenta devant moi, et je fis tout ce que je voulais faire, étant seul Je conçus des projets en mon cœur, et je créai un autre mode d’existence, et les modes d’existence dérivés de l’Existant furent multitude » (Théophile Obenga « La philosophie africaine de la période pharaonique » page 55-57 »)
Par son souffle Rê donne naissance au premier couple formé de SHOU l’air et de TEFNOUT le principe humide. De ce premier couple naîtront GEB, le dieu terre et NOUT déesse ciel. A leur tour, GEB et NOUT donnent naissance à quatre enfants : d’une part, OSIRIS, dieu de la végétation et de la fécondité, et par conséquent principe du bien, et d’autre part SETH, dieu du désert, de la stérilité, esprit du mal, dont l’épouse est la sœur d’ISIS, la déesse NEPHTHYS.
Avec ces neuf dieux primordiaux donc 8 + Rê ( le chiffre 9= 3x3 représente bien la multitude, c'est-à-dire, selon la grammaire égyptienne, un pluriel de pluriel) qui constituent l’Ennéade divine, l’œuvre de création est accomplie. Cette grande Ennéade, qui est pluriel de pluriel, est néanmoins considérée comme « une pluralité d’aspects d’une même divinité » (Gilbert Ngom « Egypte ancienne – Afrique Noire : Pensée et légendes » Ankh n° 4/5 p.102). On voit bien ici encore en quoi il est impropre de parler de religion de l’Egypte pharaonique en terme d’opposition entre monothéisme et polythéisme. Ce constat vaut aussi bien pour l’Afrique noire.
Cette vision du monde est portée et soutenue par une même trame, une même philosophie de la vie et de l’existence en tant qu’ÊTRE-AVEC : il y a une solidarité, voire une fraternité entre les esprits, les dieux, les hommes, les animaux, les plantes en tant qu’ils sont une parcelle de divinité. Par conséquent ici, l’homme n’est pas et ne prétends pas être, comme ailleurs, « maître et possesseur de la nature ». Au contraire, il vit en symbiose avec les autres éléments de la nature, comme en témoigne, par exemple, l’écriture égyptienne ou encore la vie quotidienne dans l’Afrique profonde d’aujourd’hui. Il faut ajouter, pour finir, que ce système du monde repose sur un socle qui est MAÂT, fille de Rê et dont pharaon est garant. »
Dans la cosmogonie héliopolitaine, le système du monde est constitué de 3 éléments qui sont :
- La matière
- L’esprit diffus
- et La Conscience
A l’état de chaos initial, l’esprit est diffus dans la matière. Prenant conscience de lui-même l’esprit s’affranchira de la matière en devenant l’élément créateur. Par conséquent, le monde créé, dans toutes ses manifestations est faite de matière et d’esprit.
Enfin dans l’échelle des êtres l’homme tient une place intermédiaire entre les dieux qui sont de purs esprits, et la matière inconsciente. Etant en quelque sorte la figure emblématique de l’Univers, l’homme est un composé de matière ou corps périssable, en égyptien DJET (ce qui deviendra « poussière » dans la bible », auquel le KA en tant que principe de vie, donne une personnalité consciente, laquelle s’exprime (ou s’imprime) dans le BA, l’âme individuelle. Elément spirituel issu de Rê, le KA est donc la partie divine qui est dans l’homme, et qui fait que toute vie humaine est divine, que l’on peut observer même jusque dans les cérémonies funéraires.
C'est assez long, et ce n'est que la première école, il y a en tout 3 écoles, il reste donc l'école Hermopolitaine et l'école Memphis
Mam- Messages : 8
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 46
Localisation : Paris
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Bonne lecture! Je promet de publier la prochaine fois la cosmogonie des deux autres écoles... mais je pense qu'avec celle li, il y a de quoi faire!!!
Mam- Messages : 8
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 46
Localisation : Paris
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Merci beaucoup Mam. C'est très enrichissant !
Enfin, tu cites des propos de Rê. à quel moment les a t-il tenus ?
Pourquoi n'est-il pas un guide spirituel ?Mam a écrit: Pour les prêtres (Le prêtre de l'Égypte antique est le serviteur de dieu et non un guide spirituel)
KABA alors ? tu sais il y a une section dans le livre Nations Nègres et Culture de Diop où il parle de l'origine des noms africains. C'est là que j'ai compris ce que voulait dire KABA qui apparemment était porté par la noblesse en Egypte. KABA est le nom d'une grande partie des membres de ma famille paternelle. Ce n'est pas mon nom de famille, mais presque.Mam a écrit: auquel le KA en tant que principe de vie, donne une personnalité consciente, laquelle s’exprime (ou s’imprime) dans le BA, l’âme individuelle. Elément spirituel issu de Rê, le KA est donc la partie divine qui est dans l’homme, et qui fait que toute vie humaine est divine, que l’on peut observer même jusque dans les cérémonies funéraires.
Ces trois écoles sont-elles complémentaires ?Mam a écrit:C'est assez long, et ce n'est que la première école, il y a en tout 3 écoles, il reste donc l'école Hermopolitaine et l'école Memphis
Enfin, tu cites des propos de Rê. à quel moment les a t-il tenus ?
Yèrèwolo- Admin
- Messages : 297
Date d'inscription : 08/04/2010
Age : 37
Localisation : Canada
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Toute la confusion est dans le mot "prêtre" qui n'appartient pas à notre paradigme.
A la différence de nos religieux actuels les prêtres, de l'ancienne Égypte, sont les serviteurs du dieu et non des guides spirituels du peuple.
Le rôle des prêtres consiste à maintenir cette statue (la divinité) et son tout puissant occupant en bonne forme: le vêtir, l'entretenir, le protéger de toute atteinte extérieure et de toute impureté qui pourrait réduire son efficience terrestre.
Dans toutes les villes et villages égyptiens ce trouvait un temple, symbole assurant par sa présence et son fonctionnement le maintien permanent de la création, de l'équilibre universel obtenu aux premiers jours du monde et grâce auquel toute vie a pris naissance et sans lequel tout retournerait au chaos. Les prêtres ne sont autres que les serviteurs de ces organismes indispensables á la vie terrestre. Le maintien de l'univers est, initialement, le rôle du chef de clan, tout à la fois magicien et chef de guerre. Dans l'Égypte unifiée cette mission demeure en théorie un privilège royal. C'est donc par délégation du roi, le « maître du rituel », que les prêtres accomplissent leurs offices dans les divers sanctuaires du pays, et c'est le roi qui est figuré sur les murs des temples, exécutant devant les dieux les actes du rituel.
Le temple, fermé à la foule est un lieu de pureté. Il n'est pas d'obligation plus pressante pour un membre du clergé que cette pureté physique. D'abord, le prêtre devait faire ses ablutions, ce qui était la condition de base de l'admission d'un égyptien dans un sanctuaire. En plus, le prêtre devait être entièrement rasé, tondu et épilé. Il devait être circoncis, ce qui n'était pas toujours le cas des « laïcs ». Il devait encore s'abstenir de toute relation sexuelle pendant sa période d'activité dans le temple, ne pas avoir enfreint l'interdit religieux spécial au dieu de sa ville {tabou alimentaire ou action prohibée}, n'être vêtu que d'une étoffe pure de lin, à l'exclusion de tout fil de laine, de tout cuir ayant appartenu à un animal vivant. Le prêtre devait évidement avoir acquis la compétence théologique nécessaire à son office.
Alors que le prêtre en "Oxydant"!, l'imam... c'est une autre affaire!!
A la différence de nos religieux actuels les prêtres, de l'ancienne Égypte, sont les serviteurs du dieu et non des guides spirituels du peuple.
Le rôle des prêtres consiste à maintenir cette statue (la divinité) et son tout puissant occupant en bonne forme: le vêtir, l'entretenir, le protéger de toute atteinte extérieure et de toute impureté qui pourrait réduire son efficience terrestre.
Dans toutes les villes et villages égyptiens ce trouvait un temple, symbole assurant par sa présence et son fonctionnement le maintien permanent de la création, de l'équilibre universel obtenu aux premiers jours du monde et grâce auquel toute vie a pris naissance et sans lequel tout retournerait au chaos. Les prêtres ne sont autres que les serviteurs de ces organismes indispensables á la vie terrestre. Le maintien de l'univers est, initialement, le rôle du chef de clan, tout à la fois magicien et chef de guerre. Dans l'Égypte unifiée cette mission demeure en théorie un privilège royal. C'est donc par délégation du roi, le « maître du rituel », que les prêtres accomplissent leurs offices dans les divers sanctuaires du pays, et c'est le roi qui est figuré sur les murs des temples, exécutant devant les dieux les actes du rituel.
Le temple, fermé à la foule est un lieu de pureté. Il n'est pas d'obligation plus pressante pour un membre du clergé que cette pureté physique. D'abord, le prêtre devait faire ses ablutions, ce qui était la condition de base de l'admission d'un égyptien dans un sanctuaire. En plus, le prêtre devait être entièrement rasé, tondu et épilé. Il devait être circoncis, ce qui n'était pas toujours le cas des « laïcs ». Il devait encore s'abstenir de toute relation sexuelle pendant sa période d'activité dans le temple, ne pas avoir enfreint l'interdit religieux spécial au dieu de sa ville {tabou alimentaire ou action prohibée}, n'être vêtu que d'une étoffe pure de lin, à l'exclusion de tout fil de laine, de tout cuir ayant appartenu à un animal vivant. Le prêtre devait évidement avoir acquis la compétence théologique nécessaire à son office.
Alors que le prêtre en "Oxydant"!, l'imam... c'est une autre affaire!!
Mam- Messages : 8
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 46
Localisation : Paris
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Je n'ai pas tout à fait répondu à ta question... il n'est pas guide spirituel, car c'est à Pharaon, au Roi de veiller et de transmettre la spiritualité. Il en est le garant et le gardien
Mam- Messages : 8
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 46
Localisation : Paris
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
[quote="AfroKpata"]
Merci Mam, grâce à ce passage, j'ai bien compris tes explications. En fait je voyais guide dans le sens de celui qui initie le jeune fidèle. Mais effectivement tes explications en font plus un serviteur qu'un guide.
Mais est-ce qu'il y avait le phénomène de rois-prêtres ? Parce que je sais que dans le Mandingue, les rois-prêtres auxquels on donnait le titre de SOMA-HORO (Soma veut dire prêtre, et Horo/horon veut dire noble) ont été très courants à une époque, dont le roi Soumahoro Kanté du Sosso. En général ces rois-prêtres venaient de la caste des forgerons. Et apparemment cela a une origine pharaonique. En sais-tu quelque chose ?
Et pour ce qui est de mes deux autres questions ?
Mam a écrit:Les prêtres ne sont autres que les serviteurs de ces organismes indispensables á la vie terrestre. Le maintien de l'univers est, initialement, le rôle du chef de clan, tout à la fois magicien et chef de guerre. Dans l'Égypte unifiée cette mission demeure en théorie un privilège royal. C'est donc par délégation du roi, le « maître du rituel », que les prêtres accomplissent leurs offices dans les divers sanctuaires du pays, et c'est le roi qui est figuré sur les murs des temples, exécutant devant les dieux les actes du rituel.
Merci Mam, grâce à ce passage, j'ai bien compris tes explications. En fait je voyais guide dans le sens de celui qui initie le jeune fidèle. Mais effectivement tes explications en font plus un serviteur qu'un guide.
Mais est-ce qu'il y avait le phénomène de rois-prêtres ? Parce que je sais que dans le Mandingue, les rois-prêtres auxquels on donnait le titre de SOMA-HORO (Soma veut dire prêtre, et Horo/horon veut dire noble) ont été très courants à une époque, dont le roi Soumahoro Kanté du Sosso. En général ces rois-prêtres venaient de la caste des forgerons. Et apparemment cela a une origine pharaonique. En sais-tu quelque chose ?
Et pour ce qui est de mes deux autres questions ?
Yèrèwolo- Admin
- Messages : 297
Date d'inscription : 08/04/2010
Age : 37
Localisation : Canada
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Ma source est le livre de Yoporeka Somet intitulé "L'Afrique dans la philosophie" concernant Rê. Il cite dans ce livre de nombreuses fois Théophile Obenga et d'autres. Les 3 écoles se complètent pour moi car elles ne se contredisent pas, il y a juste une divergence dans la nomination des différentes divinités pour les deux premières il s'agit de Rê, et pour la troisième il s'agit de Thot.
Je reviendrai te parler des 2 autres écoles! promis
Je reviendrai te parler des 2 autres écoles! promis
Mam- Messages : 8
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 46
Localisation : Paris
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
A ta question sur les Rois Prêtres, je te répondrai que Pharaon était un Roi Prêtre, tout comme les Reines qui étaient aussi Prêtresses. Car c'était une obligation d'être initié à la connaissance, les Reines devaient être les gardiennes du sacré donc elles devaient être initiées et étaient responsables des cérémonies par exemple du sacrifice etc... Pareil pour les Rois ou Pharaons.
Mam- Messages : 8
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 46
Localisation : Paris
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Mam a écrit:Ma source est le livre de Yoporeka Somet intitulé "L'Afrique dans la philosophie" concernant Rê. Il cite dans ce livre de nombreuses fois Théophile Obenga et d'autres. Les 3 écoles se complètent pour moi car elles ne se contredisent pas, il y a juste une divergence dans la nomination des différentes divinités pour les deux premières il s'agit de Rê, et pour la troisième il s'agit de Thot.
Je reviendrai te parler des 2 autres écoles! promis
D'accord merci ! J'attends ça alors...
Yèrèwolo- Admin
- Messages : 297
Date d'inscription : 08/04/2010
Age : 37
Localisation : Canada
Re: Sujet général : Cosmogonie et théologie antique africaines (Nubie/Égypte)
Mam a écrit:A ta question sur les Rois Prêtres, je te répondrai que Pharaon était un Roi Prêtre, tout comme les Reines qui étaient aussi Prêtresses. Car c'était une obligation d'être initié à la connaissance, les Reines devaient être les gardiennes du sacré donc elles devaient être initiées et étaient responsables des cérémonies par exemple du sacrifice etc... Pareil pour les Rois ou Pharaons.
D'accord merci !
Yèrèwolo- Admin
- Messages : 297
Date d'inscription : 08/04/2010
Age : 37
Localisation : Canada
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